Le monde est sur « pause ».
Comment pouvez-vous suivre ce flow tout en évitant la psychose ? Je vous rappelle que l’angoisse dégrade vos défenses immunitaires… ce n’est pas vraiment le moment…
Comme dirait Jean-Claude Van Damme : « N’écoutez pas le bruit du monde, mais le silence de votre âme ».
Les titres du 14 mars 2020 :

« Les hôpitaux n’ont jamais été confrontés à un phénomène d’une telle ampleur »
« Face au coronavirus les frontières ferment les unes après les autres »
« Coronavirus : la compagnie aérienne KLM va supprimer jusqu’à 2000 emplois »
« L’espace Schengen menacé d’implosion »
« Football, rugby, formule 1, le sport mondial est à l’arrêt »
Encourageant n’est-ce pas ?

Le Coronavirus déclenche une peur intense et internationale – d’ailleurs, je dirais plutôt que le virus catalyse nos peurs latentes – le monde entier est embarqué dans cette énergie.
Cette peur entraîne deux réactions : un gel des activités et un repli sur soi.
Nos sociétés réagissent comme un lapin pris dans les phares d’une voiture ou comme notre corps face à une agression : il se fige et se contracte.
Dans ce contexte, vous vous sentez peut-être comme victime d’un virus et d’un gouvernement trop ou pas assez prudent. Vous êtes privé de liberté, incarcéré, étouffé (c’est bien le symptôme principal du coronavirus, non?).
Personnellement, j’ai été rattrapé par cette angoisse en regardant le discours d’Emmanuel Macron. Jusque là le coronavirus ne m’inquiétait pas « c’est un virus, on en a vu d’autres, pas de raison de s’en faire plus que ça… », et puis m’est venue la conviction que nous étions en train de vivre une bascule dans notre histoire. Plus que le virus en tant que tel, c’est la crise économique et sociale qui semble pointer le bout de son nez. Alors j’ai senti mon ventre se nouer face à la précarité de ma situation d’entrepreneur indépendant…
J’ai pris du temps pour accueillir tout ça. J’ai pris de la hauteur.
Je me suis dit que d’autres que moi devaient se sentir déstabilisés, alors je vous propose de poser un regard nouveau sur cette période.
L’humanité entre en méditation

« Ne venez plus au travail, ne sortez plus », les spectacles sont annulés, les restaurants fermés, les compétitions sportives sont à l’arrêt, les frontières se verrouillent.
Le monde entier a appuyé sur le bouton « pause ».
Comme si l’agitation permanente s’était calmée.
Diminuer notre agitation, ça ne serait pas une forme de méditation ça ?
La méditation a un grand intérêt : nous aider à entendre ce qui se passe en nous et qu’on ne pouvait pas voir quand on était focalisé sur toutes sortes de trucs à l’extérieur.
Et si, tous ensemble, nous entrions donc dans une introspection et un moment d’écoute intérieure ?
D’ailleurs, si on appelait ça une retraite, ça donnerait plus envie qu’une quarantaine, non?
Tous les chemins mènent au bouleversement

La période que l’on traverse semble être une phase de bascule vers une profonde mutation. Tous les chemins y mènent :
- Soit parce que l’intériorisation amènera plus de gens encore à écouter cette petite voix en eux qui ne se satisfait pas de notre mode de vie actuel. Et la remise en question des fondements de notre société sera plus forte, plus pressante.
- Soit parce que le fait d’être figé par la peur aura des conséquences qui sont à l’opposée de celles recherchées : on veut éviter une crise sanitaire et sociale, « quoi qu’il en coûte » nous dit notre Président. On gel tout. On gèle alors aussi les flux d’argent et la consommation de pétrole. La crise économique est enclenchée. Elle aura des répercussions sociales, puis sans doute sanitaires.
La mutation est inévitable.
Vous avez les cartes en mains !

Rassurez-vous, « l’invitation » à rester chez vous ne vous enlève pas votre réel libre-arbitre.
En vous disant ça, je ne suis pas en train de vous suggérer de vous promener dans la rue avec un panneau « Free Hugs* ».
* câlins gratuits
Non, je vous parle de votre posture intérieure.
- Est-ce que vous choisissez de vivre ce changement dans l’angoisse?
Et il y a plein de bonnes raisons d’être angoissé : déjà parce que tout changement implique une perte de repères et donc un sentiment d’insécurité. Et on n’aime pas trop ça…
Ensuite parce que nous sommes des êtres paradoxaux. D’un côté on aime pas trop ça d’accord… mais de l’autre, une partie de nous trouve ça excitant de faire valser nos habitudes pour des émotions fortes, non ?

Je me rappelle encore parfaitement du moment où je regardais les tours du World Trade Center s’écrouler à la télé. J’avais 15 ans. J’étais à la fois choqué devant l’écran et à la fois excité comme devant un bon film.
On est un peu accros à ces émotions qui donnent du piquant à nos vies. C’est surtout vrai quand on a l’impression d’avoir une vie plate et sans intérêt. Quand on a arrêté de voir les bonnes choses de notre vie.
Je reprend la phrase d’Annick de Souzennelle : « Les hommes sont comme des feuilles mortes, ils ont besoin de tempêtes pour avoir l’impression d’être vivant ».
- Autre solution : est-ce que vous profitez de cette période pour cultiver des qualités encore fragiles en vous ?
Comme un jardin dans lequel on arroserait les graines de fleurs rares.
Le lâcher prise, la paix intérieure, la confiance, la foi, l’observation factuelle sans étiquette « c’est bien ou c’est nul »…
L’intériorisation est le seul moyen de cultiver son jardin intérieur. Enlevez les mauvaises herbes – vous savez ces émotions, regrets, culpabilités que vous trainez comme des boulets. Faites pousser des compétences, des qualités, des connaissances nouvelles – pour ça, lisez, méditez, formez-vous, il existe tellement de possibilités en ligne.
Je vous offre une méditation guidée au tambour
Pour amener ma pierre à l’édifice, pour vous aider à retrouver cet espace de calme et de confiance au plus profond de vous-même, je vous ai enregistré une méditation guidée au son du tambour et de ma voix.
Prenez chaque jour au moins un moment d’intériorisation pour vous poser et écouter ce qui se joue en vous.
Cette méditation vous y aide.
Vous pouvez la faire quotidiennement si vous en sentez le besoin.
Vous pouvez également partager cet article pour répandre une manière plus constructive de voir les événements du moment.
N’oublions pas une pensée pour les malades et les familles de victimes ainsi que pour le personnel soignant pour qui l’introspection n’est pas encore à l’ordre du jour. Cette méditation peut les accompagner également pour maintenir la tête hors de l’eau.
Prenez soin de votre intériorité.
Olivier Demouth
Bonjour Olivier, je tombe « par hasard » sur tout ce que tu publie via internet : quelle générosité !
Je t’écoute avec un immense plaisir de reliance, car j’ai connu la jolie maison où tu oeuvres avec les tiens, lors d’un stage auquel tu avais offert ton lieu de vie comme refuge, stage mené par Denis Fargeot.
Comme tu témoignes ici d’un magnifique élan de réalisation.
En tout cas, tu m’enjoins ainsi à rependre la pratique des harmoniques que j’ai un peu délaissée pour me tourner vers le chant védique d’une part, et le Dhrupad, de l’autre. Merci pour tes présentations claires, informatives et bien exemplarisées. Je me régale ! Très belle suite à toi, sur ces voies multiples du son et de la voix méditatifs. Laurence Benoit